Soirée de réflexion spirituelle 2007 juillet le 12
EVEIL
Soirée de réflexion spirituelle 2007 juillet le 12 (N 23)
Puisque nous sommes des gens bien élevés, nous nous sommes donc salués en nous référant à l'expérience que Dieu vit à travers chacun d'entre nous « Dieu en moi voit et honore Dieu en toi ». Bien venue donc à Toutes et Tous, bien visibles, bien en chairs et bien ……autrement.
De plus, puisque nous sommes réunis en Son nom……Il est au milieu de nous.
CAD - T 1 - chap. 6 - p 107 à 111
Et la souffrance ? La souffrance est-elle la voie et le chemin qui mènent à Dieu ? Certains disent que c'est la seule voie.
La souffrance ne Me plaît pas. Quiconque dit qu'elle Me plaît ne Me connaît pas. La souffrance est un aspect inutile de l'expérience humaine. Non seulement est-elle inutile, mais elle est inintelligente, inconfortable et mauvaise pour la santé.
Alors, pourquoi y a-t-il tant de souffrance ? Puisque Tu es Dieu, pourquoi n'y mets-Tu pas fin, si elle Te déplaît tant ?
J'y ai mis fin. C'est vous qui refusez tout simplement d'utiliser les outils que Je vous ai donnés pour vous en apercevoir. Tu vois, la souffrance n'a rien à voir avec les évènements, mais plutôt avec la réaction qu'on a à leur égard. Ce qui arrive, c'est ce qui arrive, tout simplement. Ta façon de réagir à ce qui arrive, c'est une autre histoire.
Je t'ai donné les outils nécessaires pour répondre et réagir aux évènements de façon à réduire (en fait à éliminer) la douleur, mais tu ne les as pas utilisés….
D'où tirons-nous cette idée que la souffrance est bonne ? Que le saint « souffre en silence » ?
C'est vrai, le saint « souffre en silence », mais cela ne veut pas dire qu'il soit bon de souffrir. Les étudiants de l'école des Maîtres souffrent en silence parce qu'ils comprennent que souffrir n'est pas la voie de Dieu, mais plutôt un signe qu'il reste quelque chose à apprendre sur la voie de Dieu, quelque chose à se rappeler.
Le Maître véritable ne souffre absolument pas en silence ; il paraît seulement souffrir sans se plaindre. La raison pour laquelle le Maître véritable ne se plaint pas, c'est que le Maître véritable ne souffre pas, mais fait tout simplement l'expérience d'un ensemble de situations que vous qualifieriez d'insupportables
Si un Maître pratiquant ne parle pas de souffrir, c'est tout simplement parce qu'un Maître pratiquant comprend clairement le pouvoir de la Parole, et qu'il choisit tout simplement de ne pas en dire un mot. Nous rendons réel ce à quoi nous accordons de l'attention et le Maître se place dans une position de choix vis-à-vis de ce qu'il choisit de rendre réel. Vous avez tous fait cela à un moment donné. Il n'y a personne, parmi vous, qui n'ait déjà fait disparaître un mal de tête, ou rendu moins pénible une visite chez le dentiste, par sa décision. Un Maître prend tout simplement la même décision à propos de choses plus grandes.
Et pourquoi la souffrance existe-t-elle ? Pourquoi même avons-nous la possibilité de souffrir ?
Tu ne peux savoir et devenir ce que tu es, faute de ce que tu n'es pas, comme Je te l'ai déjà expliqué.
Réflexions personnelles
1/ « La souffrance ne me plaît pas….elle est inutile, inintelligente, inconfortable… J'y ai mis fin et c'est vous qui refusez d'utiliser les outils donnés… » !!! Ce texte est clair. La souffrance ne doit pas être notre menu quotidien et, notamment, prendre des médicaments contre la douleur, est une attitude saine, même s'il s'agit, selon moi, de morphine en soins palliatifs (au risque d'abréger quelque peu la durée de vie). Chacun a évidemment sa vérité en la matière et je respecte.
2/ « La souffrance n'a rien a voir avec les évènements, mais plutôt avec les réactions qu'on a à leur égard » puisque « nous rendons réel ce à quoi nous accordons de l'attention ». Tout le monde sait que « s'accrocher » à sa souffrance la renforce. Il vaut mieux « l'oublier » et penser à autre chose. C'est ce que nous faisons avec un gamin qui tombe et s'écorche les mains et le genou ; nous le prenons à bras, lui essuyons les yeux, le distrayons afin qu'il « oublie » et… reparte jouer de plus belle.
3/ « souffrir n'est pas la voie de Dieu mais plutôt un signe qu'il reste quelque chose à apprendre sur la voie…. ». A ce sujet, je vous donne ci-après des extraits d'une communication téléphonique intervenue entre Christiane Singer (sur son lit de malade atteinte d'un cancer dont elle mourra cinq mois plus tard) et les participants d'un forum organisé par Terre du Ciel auquel je participais. :
C'est du fond de mon lit que je vous parle ….
Ma dernière aventure. Deux mois d'une vertigineuse et assez déchirante descente et traversée. Avec surtout le mystère de la souffrance. J'ai encore beaucoup de peine à en parler de sang froid. Je veux seulement l'évoquer. Parce que c'est cette souffrance qui m'a abrasée, qui m'a rabotée jusqu'à la transparence. Calcinée jusqu'à la dernière cellule. Et c'est peut-être grâce à cela que j'ai été jetée pour finir dans l'inconcevable. Il y a eu une nuit surtout où j'ai dérivé dans un espace inconnu. Ce qui est bouleversant c'est que quand tout est détruit, quand il n'y a plus rien, mais vraiment plus rien, il n'y a pas la mort et le vide comme on le croirait, pas du tout.
Je vous le jure. Quand il n'y a plus rien, il n'y a que l'Amour. Il n'y a plus que l'Amour. Tous les barrages craquent. C'est la noyade, c'est l'immersion. L'amour n'est pas un sentiment. C'est la substance même de la création.
Et c'est pour en témoigner finalement que j'en sors parce qu'il faut sortir pour en parler……..
Je croyais jusqu'alors que l'amour était reliance, qu'il nous reliait les uns aux autres. Mais cela va beaucoup plus loin ! Nous n'avons pas à être reliés : nous sommes à l'intérieur les uns des autres. C'est cela le mystère. C'est cela le plus grand vertige.
Au fond, je viens seulement vous apporter cette bonne nouvelle : de l'autre côté du pire t'attend l'Amour. Il n'y a en vérité rien à craindre. Oui, c'est la bonne nouvelle que je vous apporte……….
Oser aimé du seul amour qui mérite ce nom et du seul amour dont la mesure soit acceptable : l'amour exagéré. L'amour démesuré. L'amour immodéré…….
Et tant que j'y suis, de cette même Christine Singer, le dernier paragraphe de son dernier livre (son journal des derniers mois, en fait) « Derniers fragments d'un long voyage » chez Albin Michel Je vous en recommande vivement la lecture.
J'ai reçu par ce livre le lumineux devoir de partager ce que je vivais dans ce temps imparti pour que la coque personnelle se brise et fasse place à une existence dilatée. Ce faisant, j'ai sauvé ma vie en l'ouvrant à tous, puisque toute vie, aussi longtemps qu'on la considère comme quelque chose de séparé et de « solide », se laisse égarer pour finir comme une paire de gants ou un parapluie dans la confusion des choses du dehors.
Il n'y a que perdre sa vie qui ait toujours le même visage : ne pas oser parier sur « l'homme intérieur », sur l'Immensité qui nous habite. Ne pas oser l'Elan fou, l'Eros fondateur, ne pas plonger vers l'intérieur de soi comme du haut d'une falaise. J'ai plongé. J'ose le dire, oui, cul par-dessus tête, j'ai plongé !
« Tu connaîtras la justesse de ton chemin à ce qu'il t'aura rendu heureux . » Aristote.
Après lecture de ces textes, il est lumineux de constater combien Madame Singer a compris qu'il lui restait « quelque chose à apprendre sur la voie de Dieu » qu'elle se devait de nous transmettre. !
Quel exemple magnifique d'un Maître véritable qui « fait tout simplement l'expérience d'un ensemble de situations que vous qualifieriez d'insupportables » et qui « se place dans une position de choix vis-à-vis de ce qu'il choisit de rendre réel » c'est - dire l'Amour, l'Amour inconditionnel, l'Amour fou.
JE NE COMPRENDS TOUJOURS PAS D'OU NOUS VIENT CETTE IDEE QU'IL EST BON DE SOUFFRIR
Tu as raison d'insister en remettant cela en question. L'idée originelle de la souffrance silencieuse s'est tellement pervertie qu'à présent bien des gens s'imaginent (et plusieurs religions l'enseignent, en fait) que la souffrance est bonne et que la joie est mauvaise. Par conséquent, vous croyez que si quelqu'un a le cancer, mais n'en dit mot, c'est un saint, tandis que si quelqu'un a (pour choisir un sujet explosif) une sexualité robuste et qu'elle la célèbre ouvertement, elle est dans le péché.
Et ceci pour vous montrer vos préjugés. Vous n'aimez pas l'idée que les femmes aient une sexualité vraiment robuste et encore moins qu'elles la célèbrent ouvertement. Vous préfèreriez voir un homme mourir sans gémir sur le champ de bataille plutôt qu'une femme faire l'amour en gémissant dans la rue.
Je n'ai aucun jugement ni sur l'un ni sur l'autre. Mais vous en avez de toutes les sortes et j'affirme que ce sont vos jugements qui vous tiennent à l'écart de la joie, et vos attentes qui vous rendent malheureux. Tout cela mis ensemble, c'est ce qui vous donne vos « mal-aises » et c'est là que commence votre souffrance.
Quelques instants de silence ont suivi cette lecture - quelques petits instants seulement - et puis les commentaires et questions quant à la sexualité robuste de nos compagnes ont émergés. !! Ce n'était d'ailleurs pas les premières réactions de la soirée car l'acceptation ou le rejet de la souffrance (physique, morale, psychologique …) avait déjà provoqué un débat assez ouvert. Bonne participation donc de tout un chacun, chacun chacune qui plus est, et c'était très bien.
si tout ce que Je dis était « faux », peux-tu imaginer une meilleure façon de vivre ? Non. Alors, le « faux » est vrai et le « vrai » est faux ! Et j'ajouterai ceci pour t'aider à sortir de ton dilemme : ne crois rien de ce que Je dis. Vis-le, tout simplement. Fais-en l'expérience. Puis vis tout autre paradigme que tu veuilles construire. Par la suite, examine ton expérience pour trouver ta vérité.
Nous reviendrons une autre fois sur les sites internet dont nous avons également parlé quelques minutes ; à savoir http://www.humanitysteam.be et
Notre prochaine réunion le jeudi 9 août prochain à 19.15 h Et que vos états d'âme soient Lumière, Joie et Amour - Je vous embrasse - Pierre