Conversations avec Dieu

Si tu ne vas pas à l'intérieur, tu vas en manque vers l'extérieur.

Si tu ne vas pas à l'intérieur, tu vas en manque vers l'extérieur.


J'ai tant de choses à demander. J'ai tellement de questions. Je suppose que je devrais commencer par les grandes, les plus évidentes. Comme celle-ci pourquoi le monde est-il dans un tel état?

De toutes les questions que l'homme a posées à propos de Dieu, c'est la plus fréquente. Il la pose depuis le début des temps. Depuis le premier instant, tu as voulu savoir pourquoi cela doit-il être ainsi.

La formulation classique de la question est habituellement quelque chose comme : Si Dieu est perfection et amour, pourquoi Dieu a-t-Il créé la peste et la famine, la guerre et la maladie, les tremblements de terre, les tornades et les ouragans, et toutes sortes de désastres naturels, de profondes déceptions personnelles et de calamités mondiales?

La réponse à cette question rcside dans le plus profond mystère de l'univers et la signification la plus élevée de la vie.

Je ne montrerais pas Ma bonté si je ne créais que ce que tu appelles la perfection tout autour de toi. Je ne montrerais pas Mon amour si je ne te laissais pas démontrer le tien.

Comme Je l'ai déjà expliqué, tu ne peux faire montre d'amour à moins de pouvoir faire montre de non-amour. Une chose ne peut exister sans son contraire, sauf dans le monde de l'absolu. Cependant, le royaume de l'absolu n'était suffisant ni pour toi ni pour Moi. J'existais là, dans le toujours, et c'est de là que tu viens, toi aussi.

Dans l'absolu, il n'y a aucune expérience, que de la connaissance. La connaissance est un état divin, mais la plus grande joie se trouve dans l'être. Être, cela ne s'atteint qu'à travers l'expérience. L'évolution est telle : connaître, faire l'expérience, être. C'est la Sainte Trinité - la Trinité qu'est Dieu.

Dieu le Père est la connaissance : le parent de toute compréhension, celui qui engendre toute expérience, car tu ne peux faire l'expérience de ce que tu ne connais pas.

Dieu le Fils est l'expérience : l'incarnation, l'action de tout ce que le Père connaît de Lui-même, car tu ne peux être ce dont tu n'as pas fait l'expérience.

Dieu le Saint Esprit est l'être : la désincarnation de tout ce dont le Fils a fait de Lui-même l'expérience; le fait, simple et exquis, d'être, qui n'est possible que dans la souvenance d'avoir fait l'expérience et de connaître.

Ce simple fait d'être est la béatitude. C'est l'état de Dieu après qu'Il Se soit connu et qu'Il ait fait l'expérience de Soi. C'est ce à quoi Dieu aspirait au commencement.

Bien entendu. tu n'as plus à te faire expliquer que le fait de décrire Dieu en termes de père et fils n'a rien à voir avec le sexe. J'utilise ici le langage pittoresque de vos textes sacrés les plus récents. Des textes sacrés beaucoup plus anciens plaçaient cette métaphore dans un contexte de mère et fille. Ni les uns ni les autres ne sont justes. Ton esprit est à même de saisir la relation en termes de parent et de progéniture, entre ce-qui-donne-naissance-à et ce-qui-prend-naissance.

En ajoutant la troisième partie de la Trinité, on obtient cette relation Ce qui donne naissance à -- Ce qui prend naissance -- Ce qui est.

Cette réalité trine est la signature de Dieu. C'est le modèle divin. Le trois-en-un se trouve partout dans les domaines du sublime, Il est impossible d'y échapper en ce qui concerne le temps et l'espace, Dieu et la conscience, ou toutes les relations sublimes. D'autre part, tu ne trouveras la Vérité trine dans aucune des relations rudimentaires de la vie.

Tous ceux qui sont en contact avec ces relations reconnaissent la Vérité trine dans les relations subtiles de la vie. Certains de vos spécialistes de la religion ont décrit la Vérité trine comme étant le Père, le Fils et le Saint Esprit. Certains de vos psychiatres utilisent les termes supra-conscient, conscient et subconscient. Certains de vos spiritualistes disent esprit, corps et âme. Certains de vos scientifiques voient de l'énergie, de la matière et de l'éther. Certains de vos philosophes disent qu'une chose n'est vraie pour vous que si elle est vraie en pensée, en parole et en action. Au niveau du temps, vous en considérez trois passé, présent, futur. De même, vous percevez trois moments avant, maintenant et après. En termes de relations spatiales, que vous considériez les points de l'univers ou de votre propre chambre, vous reconnaissez ici, là et l'espace entre les deux.

Dans le monde des relations rudimentaires, vous ne reconnaissez aucun "intermédiaire". C'est parce que les relations rudimentaires sont toujours des dyades, tandis que les relations du domaine supérieur sont invariablement des triades. Par conséquent, il y a gauche-droite, haut-bas, gros-petit, rapide-lent, chaud-froid, et la plus grande dyade jamais créée mâle-femelle. Ces dyades ne comprennent aucun intermédiaire. Une chose est ceci ou cela, ou une version plus ou moins grande en relation avec l'une de ces polarités.

Dans le domaine des relations rudimentaires, aucun concept ne peut exister sans son contraire. La plus grande part de votre expérience quotidienne tire ses fondements de cette réalité.

Dans le domaine des relations sublimes, rien de ce qui existe n'a de contraire. Tout Est un et tout évolue de l'un à l'autre en un cercle sans fin.

Le Temps est l'un de ces domaines sublimes dans lequel ce que tu appelles le passé, le présent et le futur existent de façon interrelationnelle. C'est-à-dire ce ne sont pas des contraires, mais plutôt des parties du même tout; des progressions de la même idée; des cycles de la même énergie; des aspects de la même Vérité immuable. Si tu en conclus que le passé, le présent et le futur existent en un seul et même "temps", tu as raison. (Mais ce n'est pas le moment de parler de cette question. Nous pourrons l'aborder de façon beaucoup plus détaillée quand nous explorerons tout le concept du temps; ce que nous ferons plus tard.)

Le monde est dans l'état où il se trouve parce qu'il ne pourrait en être autrement dans le domaine rudimentaire de la matérialité. Les tremblements de terre et les ouragans, les inondations et les tornades, ainsi que les autres phénomènes que vous appelez désastres naturels, ne sont que des mouvements des éléments d'une polarité à l'autre. Tout le cycle naissance-mort fait partie de ce mouvement. Ce sont les rythmes de la vie, et toute la réalité rudimentaire leur est soumise, car la vie même est un rythme. C'est une vague, une vibration, une pulsation au cœur même de Tout Ce Qui Est.

La maladie et le mal-être sont des contraires de la santé et du bien-être, et c'est sur votre ordre qu'ils se manifestent dans votre réalité. Vous ne pouvez tomber malades sans, à un certain niveau, vous rendre malades, et vous pouvez recouvrer la santé, en un instant il suffit de le décider. Les profondes déceptions personnelles sont des réactions que vous avez choisies, et les calamités mondiales sont les résultats d'une conscience mondiale.

Ta question laisse entendre que Je choisis ces événements, que c'est Ma volonté et Mon désir de les provoquer. Cependant, Je ne fais pas arriver ces choses, Je Me contente de vous observer en train de les faire. Et Je ne fais rien pour les arrêter, car ce serait contrecarrer votre volonté. En retour, cela vous priverait de l'expérience de Dieu, qui est l'expérience que vous et Moi avons choisie ensemble.

Par conséquent, ne condamne pas tout ce que lu qualifierais de mauvais en ce monde. Interroge-toi plutôt sur ce que tu as trouvé mauvais à propos de ces choses, et ce que tu veux faire pour les changer, s'il y a lieu.

Interroge l'intérieur, plutôt que l'extérieur, en te demandant "De quelle partie de mon Soi est-ce que Je veux faire l'expérience, à présent, devant cette calamité? Quel aspect de l'être est-ce que Je choisis d'invoquer?" Car la vie n'est qu'un outil de ta propre création, et tous ses événements ne sont que des occasions, pour toi, de décider et d'être Qui Tu Es.

C'est vrai pour toutes les âmes : tu vois donc qu'il n'y a aucune victime dans l'univers, il n'y a que des créateurs. Tous les Maîtres qui ont foulé le sol de cette planète savaient cela. C'est pourquoi aucun d'eux ne s'est pris pour une victime, bien que plusieurs aient été crucifiés.

Toute âme est un Maître, bien que certaines ne se rappellent pas leurs origines ou leur héritage. Cependant, chacune crée, à chaque instant appelé maintenant, sa situation et les circonstances de sa vie, en fonction de son propre but et de la rapidité avec laquelle elle se rappelle.

Ne juge donc pas la voie karmique parcourue par un autre. N'envie pas le succès, ne plains pas l'échec, car tu ne sais pas ce qu'est le succès ou l'échec aux yeux de l'âme. N'appelle une chose ni calamité, ni événement joyeux, avant d'avoir décidé, ou été témoin, de la façon dont elle est utilisée. Car une mort est-elle une calamité si elle sauve la vie de milliers de gens? Une vie est-elle un événement joyeux si elle n'a causé que de la peine? Même cela, tu ne dois pas le juger, mais toujours le garder pour toi et laisser faire les autres.

Cela ne veut pas dire ignorer un appel à l'aide, ni le besoin de ta propre âme de travailler au changement d'une situation ou d'une condition. Cela veut dire agir en évitant les étiquettes et les jugements. Car chaque situation est un cadeau et dans toute expérience est caché un trésor.
 

Il y avait jadis une âme qui se savait lumière. Comme c'était une âme neuve, elle avait hâte de faire des expériences. "Je suis la lumière, disait-elle. Je suis la lumière." Mais elle avait beau le savoir et le dire, cela ne remplaçait pas l'expérience de la chose. Et dans le royaume d'où émergeait cette âme, il n'y avait que de la vie. Chaque âme était grande, chaque âme était magnifique et chaque âme luisait de l'éclat de Mon imposante lumière. Alors, la petite âme en question était comme une chandelle au soleil. Au milieu de la plus grande lumière (dont elle faisait partie), elle ne pouvait ni se voir, ni faire elle-même l'expérience de Qui et de Ce Qu'Elle Est Vraiment.

Alors, cette âme se mit à aspirer de plus en plus à se connaître.

Et si grande était son aspiration qu'un jour Je lui dis: "Sais-tu, Petite, ce que tu dois faire pour satisfaire ton aspiration?"

"Quoi donc, Dieu? Quoi? Je ferais n'importe quoi!" dit la petite âme.

"Tu dois te séparer de nous, lui répondis-Je, puis tu dois invoquer l'obscurité sur toi."

"Qu'est-ce que l'obscurité, ô Divin?" demanda la petite âme.

"C'est ce que tu n'es pas", lui répondis-Je, et l'âme comprit.

Alors, c'est ce que fit l'âme : elle se détacha du tout, mais oui, et se rendit même dans un autre royaume. Et dans ce royaume, l'âme avait le pouvoir d'invoquer dans son expérience diverses sortes d'obscurité. C'est ce qu'elle fit.

Mais au milieu de toute l'obscurité, elle s'écria : "Père, Père, pourquoi m'as-Tu abandonnée?" Tout comme tu l'as fait, toi, à tes heures les plus sombres. Mais Je ne t'ai jamais abandonné, Je te suis toujours fidèle, prêt à te rappeler Qui Tu Es Vraiment, prêt, toujours prêt, à te ramener chez toi.

Par conséquent, sois une lampe dans l'obscurité et ne la maudis pas.

Et n'oublie pas Qui Tu Es au moment où tu seras encerclé par ce que tu n'es pas. Mais loue la création, au moment même où lu cherches à la changer.

Et sache que ce que tu feras au moment de ta plus grande épreuve sera peut-être ton plus grand triomphe. Car l'expérience que tu crées est une affirmation de Qui Tu Es - et de Qui Tu Veux Etre.
 

Je t'ai raconté cette histoire (la parabole de la petite âme et du soleil) pour te permettre de mieux comprendre pourquoi le monde est comme il est, et comment il peut changer dès l'instant où chacun se rappelle la divine vérité de sa réalité la plus élevée.

Alors, il y a ceux qui disent que la vie est une école et que ces choses que tu observes et dont tu fais l'expérience dans ta vie sont destinées à ton apprentissage. J'ai déjà parlé de cela et Je te le redis :

Tu n'es pas venu en cette vie pour apprendre quoi que ce soit : tu n'as qu'à démontrer ce que tu sais déjà. En le démontrant, tu vas le dépasser et te créer à nouveau, à travers ton expérience. Ainsi, tu justifieras la vie et lui donneras un but. Ainsi tu la sanctifieras.

Es-tu en train de me dire que toutes les mauvaises choses qui nous arrivent, nous les avons choisies? Es-tu en train de me dire que même les calamités et les désastres du monde, nous les créons, à un certain niveau, afin de pouvoir "faire l'expérience du contraire de Ce Que Nous Sommes"? Et si c'est le cas, est-ce qu'il n'y a pas un autre moyen moins pénible (pour nous-mêmes et pour les autres) de nous créer des occasions de faire l'expérience de nous-mêmes?

Tu as posé plusieurs questions et elles sont toutes bonnes. Prenons-les une à une.

Non, les choses que tu appelles mauvaises et qui t'arrivent, tu ne les choisis pas toutes. Pas consciemment, comme tu l'entends. Elles sont toutes de ta propre création.

Tu es toujours en processus de création. À chaque moment. À chaque minute. À chaque jour. Comment tu peux créer, nous y reviendrons. Pour l'instant, prends seulement Ma parole : tu es une grosse machine à création et tu produis une nouvelle manifestation à la vitesse de la pensée, littéralement.

Les événements, les incidents, les choses qui arrivent, les conditions, les situations : tout cela est créé par la conscience. La conscience individuelle est suffisamment puissante. Tu peux imaginer quel genre d'énergie créatrice se déchaîne chaque fois que deux personnes ou plus se rassemblent en Mon nom. Et la conscience collective? Alors, ça, c'est suffisamment puissant pour créer des événements et des situations d'importance mondiale, aux conséquences planétaires.

Il ne serait pas exact de dire (au sens où tu l'entends) que tu choisis ces conséquences. Tu ne les choisis pas plus que Moi. Comme Moi, tu les observes. Et lorsque tu choisiras Qui Tu Es, tu en tiendras compte.

Mais il n'y a ni victimes ni méchants dans le monde. Tu n'es pas victime des choix des autres. À un certain niveau, tu as créé tout ce que tu dis détester et, l'ayant créé, tu l'as choisi.

C'est un niveau de pensée avancé; c'est celui que tous les Maîtres atteignent tôt ou tard. Car ce n'est que lorsqu'ils peuvent accepter la responsabilité de tout cela qu'ils accèdent au pouvoir d'en changer une partie.

Tant que tu entretiens l'idée qu'il y a quelque chose ou quelqu'un d'autre, à l'extérieur, qui te "fait ça", tu cèdes ton pouvoir d'y changer quoi que ce soit. Ce n'est que lorsque tu dis "C'est moi qui ai fait ça" que tu peux trouver le pouvoir de le changer.
 

Il est beaucoup plus facile de changer ce que lu fais que de changer ce que fait un autre.

Pour changer une chose, quelle qu'elle soit, il faut d'abord savoir et accepter que c'est toi qui l'as choisie. Si tu ne peux accepter cela personnellement, admets-le en comprenant que tous, Nous ne faisons qu'Un. Cherche alors à créer un changement, non pas parce qu'une chose est mauvaise, mais parce qu'elle n'est plus une affirmation fidèle de Qui Tu Es.

Il n'y a qu'une raison de faire quoi que ce soit : affirmer Qui Tu Es à l'univers.

Lorsqu'on en fait un tel usage, la vie devient créatrice de Soi. La vie te sert à faire de ton Soi Qui Tu Es et Qui Tu as Toujours Voulu Être. De même, il n'y a qu'une raison de dé-faire quoi que ce soit : parce que ce n'est plus une affirmation de Qui Tu Veux Être. Cela ne te reflète pas. Cela ne te représente pas. (C'est-à-dire cela ne te re-présente pas...)

Si tu veux être fidèlement re-présenté, tu dois travailler à changer tout ce qui; dans la vie, ne cadre pas avec l'image de toi que tu veux projeter dans l'éternité.

Au sens le plus large, toutes les choses "mauvaises" qui arrivent sont tes propres choix. La faute n'est pas de les avoir choisies, mais de les qualifier de mauvaises. Car en les qualifiant de mauvaises, tu dis que ton Soi est mauvais, puisque c'est toi qui les as créées.

Comme tu ne peux accepter cette étiquette, au lieu de traiter ton Soi de mauvais, tu désavoues tes propres créations. C'est cette malhonnêteté intellectuelle et spirituelle qui te fait accepter un monde qui se trouve dans un tel état. Si tu acceptais, ou même si tu n'avais qu'un profond sentiment intérieur de ta responsabilité personnelle dans le monde, ce dernier serait fort différent. Ce serait certainement vrai si chacun se sentait responsable. C'est son évidence qui rend la chose totalement pénible et intensément ironique.

Les calamités et les désastres naturels du monde (ses tornades et ouragans, ses volcans et ses inondations), les bouleversements physiques, ne sont pas créés par toi en particulier. Ce qui est créé par toi, c'est le degré auquel ces événements affectent ta vie.

Il se produit dans l'univers des événements que, par aucun effort d'imagination, tu ne pourrais prétendre avoir initiés ou créés.

Ces événements sont créés par la conscience collective de l'homme. C'est le monde entier qui, par co-création, produit ces expériences. Ce que fait chacun de vous, individuellement, c'est de les vivre en choisissant ce qu'elles signifient pour vous, s'il y a lieu, et Qui et Ce Que Vous Êtes en relation avec elles.

Ainsi vous créez collectivement et individuellement la vie et l'époque dont vous faites l'expérience, dans le but de faire évoluer votre âme.

Tu as demandé s'il y avait une façon moins pénible de vivre ce processus. La réponse est oui, mais rien dans ton expérience extérieure n'aura changé. La façon de réduire la douleur que tu associes aux expériences et aux événements terrestres (les tiens et ceux des autres) est de changer la façon dont tu les perçois.

Comme tu ne peux changer les événements extérieurs (car ils ont été créés par vous tous, et vous n'êtes pas suffisamment mûrs dans votre conscience pour modifier individuellement ce qui a été créé collectivement), alors tu dois changer l'expérience intérieure. C'est la voie de la maîtrise de la vie.

Rien n'est douloureux en soi. La douleur est le résultat d'une pensée fausse. C'est une erreur de pensée.

Un Maître peut faire disparaître la douleur la plus abjecte. En ce sens, le Maître guérit.

La douleur résulte d'un jugement que tu as porté sur quelque chose. Retire le jugement et la douleur disparaîtra.

Le jugement est souvent fondé sur une expérience antérieure. L'idée que tu te fais d'une chose dérive d'une idée qui lui est antérieure. Cette idée antérieure résulte à son tour d'une idée qui lui est antérieure cette dernière vient d'une autre, et ainsi de suite, comme les cubes d'un jeu de construction, jusqu'à ce que tu reviennes, en traversant toute la salle des miroirs, à ce que J'appelle la première pensée.

Toute pensée est créatrice et aucune pensée n'est plus puissante que la pensée originelle. C'est pourquoi on l'appelle également, parfois, le péché originel. Le péché originel, c'est lorsque ta première pensée à propos d'une chose est erronée. Cette erreur est alors combinée plusieurs fois, chaque fois que tu as une deuxième ou troisième pensée à propos d'une chose. C'est le travail de l'Esprit Saint que de t'inspirer de nouvelles façons de comprendre qui peuvent te libérer de tes erreurs.

Es-tu en train de dire que je ne devrais pas me sentir mal à propos des enfants qui meurent de faim en Afrique, de la violence et de l'injustice en Amérique, du tremblement de terre qui tue des centaines de gens au Brésil?

Dans le monde de Dieu, il n'y a ni obligations ni interdits. Fais ce que tu veux. Fais ce qui te reflète, ce qui te re-présente sous une version plus grande de ton Soi. Si tu veux te sentir mal, sens-toi mal.

Mais ne juge pas et ne condamne pas, car tu ne sais pas pourquoi telle chose se produit, ni à quelle fin.

Et rappelle-toi ceci ce que tu condamnes te condamnera et ce que tu juges, tu le deviendras un jour.

Cherche plutôt à changer les choses (ou à appuyer des gens qui sont en train de les changer) qui ne reflètent plus ton sentiment le plus élevé de Qui Tu Es.

Cependant, bénis tout, car tout est la création de Dieu; à travers la vie en expression, là est la création suprême.

Ne pourrions-nous pas nous arrêter ici un instant pour que je reprenne mon souffle? T'ai-je entendu dire qu'il n'y a ni obligations ni interdits dans le monde de Dieu?

C'est exact.

Comment est-ce possible? S'il n'y en a pas dans Ton monde, où donc seraient-ils?

Où, en effet...?

Je répète la question. Où apparaîtraient les obligations et les interdits, sinon dans Ton monde?

Dans ton imagination.

Mais ceux qui m'ont tout enseigné à propos du bien et du mal, des choses à faire et à ne pas faire, des obligations et des interdits, m'ont dit que toutes ces règles avaient été établies par Toi - par Dieu.

Alors, ceux qui t'ont enseigné cela avaient tort. Je n'ai jamais établi de "bien" ni de "mal", de choses "à faire" ou "à ne pas faire". Ce serait t'enlever complètement ton plus grand cadeau : l'occasion de faire ce qui te plaît et d'en éprouver les résultats; la chance de te créer à nouveau, à l'image et à la ressemblance de Qui Tu Es Vraiment; l'espace nécessaire pour produire une réalité de plus en plus élevée de toi-même, fondée sur ton idée la plus élevée de tes capacités.

Dire qu'une chose (une pensée, une parole, une action) est "mauvaise", ce serait, ni plus ni moins, te dire de ne pas la faire. Te dire de ne pas la faire, ce serait te l'interdire. Te l'interdire, ce serait te restreindre. Te restreindre, ce serait te refuser la réalité de Qui Tu Es Vraiment, de même que l'occasion pour toi de créer et de faire l'expérience de cette vérité.

Il y en a qui disent que Je t'ai donné le libre arbitre, mais ces mêmes personnes prétendent que si tu ne M'obéis pas, Je t'enverrai en enfer. Quel genre de libre arbitre est-ce là? Est-ce que ça n'est pas une façon de tourner Dieu en dérision, ainsi que toute forme de relation véritable entre nous?

Alors, nous arrivons maintenant à un autre domaine dont je voulais discuter : toute cette question du ciel et de l'enfer. D'après ce que j'entends ici, il n'y a pas d'enfer.

Il y a un enfer, mais ce n'est pas ce que tu crois, et lorsque tu en fais l'expérience, ce n'est pas pour les raisons que tu as données.

Qu'est-ce que l'enfer?

C'est l'expérience du pire résultat de tes choix, décisions et créations. C'est la conséquence naturelle de toute pensée qui Me nie, ou qui dit non à Qui Tu Es en relation avec Moi.

C'est la douleur que tu endures à cause d'une mauvaise façon de penser. Cependant, même l'expression "mauvaise façon de penser" est inappropriée, car rien n'est mauvais.

L'enfer est le contraire de la joie. C'est l'absence de plénitude. C'est savoir Qui et Ce Que Tu Es, et ne pas arriver à en faire l'expérience. C'est être moins. C'est cela, l'enfer, et il n'y en a pas de plus grand pour ton âme.

Mais l'enfer n'est pas Cet endroit de tes fantasmes où tu brûles en quelque feu éternel, où tu existes en quelque état de tourment perpétuel. Dans quel but aurais-Je créé cela?

Même si J'entretenais la pensée extraordinairement indivine que tu n'as pas "mérité" le ciel, pourquoi aurais-Je besoin de chercher une sorte de revanche, ou de châtiment, parce que tu t'es trompé? Ne serait-il pas plus simple, pour Moi, de Me débarrasser de toi? Quelle partie vengeresse de Moi exigerait que Je te soumette à la souffrance éternelle d'un genre et d'un niveau qui dépassent toute description?

Si tu réponds que c'est "le besoin de justice", un simple déni de communion avec Moi, au ciel, ne servirait-il pas les fins de la justice? Est-il nécessaire, en plus, d'infliger une douleur sans fin?

Je te dis qu'il n'y a vraiment aucune expérience, après la mort, qui ressemble à celle que vous avez élaborée dans vos théologies fondées sur la peur. Mais il y a une expérience de l'âme qui est si malheureuse, si incomplète, si inférieure à tout, si séparée de la plus grande joie de Dieu que, pour ton âme, ce serait l'enfer. Mais Je te dis que ce n'est pas Moi qui t'envoie là, pas plus que Je ne t'oblige faire cette expérience. C'est toi qui crées l'expérience, chaque fois que, d'une façon ou d'une autre, tu sépares ton Soi de l'idée la plus élevée que tu te fais de toi-même. C'est toi-même qui crées l'expérience, chaque fois que tu nies ton Soi; chaque fois que tu rejettes qui et Ce Que Tu Es Vraiment.

Mais même cette expérience n'est jamais éternelle. Elle ne peut pas l'être, car Mon plan n'est pas que tu sois séparé de Moi à jamais. En effet, une telle chose est impossible, car pour l'accomplir, non seulement faudrait-il que tu nies Qui Tu Es, mais il faudrait que Je le fasse, Moi aussi. Et Je ne le ferai jamais. Tant que l'un d'entre nous entretiendra la vérité à ton égard, c'est cette vérité qui prévaudra en définitive.

Mais s'il n'y a aucun enfer, cela veut-il dire que je peux faire ce que je veux, agir comme je veux, commettre n'importe quel acte, sans crainte d'être châtié?

Est-ce de peur que tu as besoin pour être, faire et avoir ce qui est intrinsèquement bon? Faut-il que tu sois menacé afin d'"être sage" ? Qui doit avoir le dernier mot à ce propos? Qui établit les consignes? Qui décide des règles?

Je te dis ceci c'est toi qui fais tes propres règles. C'est toi qui établis les consignes. Et c'est toi qui détermines ton degré de réussite, ton degré de succès. Car c'est toi qui as décidé Qui et Ce Que tu Es Vraiment - et Qui Tu Veux Être. Et tu es le seul à pouvoir évaluer la façon dont tu t'en tires.

Personne d'autre ne te jugera jamais, car pourquoi et comment Dieu pourrait-il juger la création de Dieu et la qualifier de mauvaise? Si Je voulais que tu sois parfait et que tu fasses tout à la perfection, Je t'aurais laissé dans l'état de perfection totale d'où tu venais. Tout l'objectif du processus était que tu te découvres, que tu crées ton Soi, tel que tu es vraiment - et tel que tu veux vraiment être. Mais tu ne pouvais pas être cela à moins d'avoir également le choix d'être autre chose.

Par conséquent, devrais-Je te châtier pour avoir fait un choix que Moi-même J'ai placé devant toi? Si Je ne voulais pas que tu prennes la seconde voie, pourquoi en aurais-Je créé d'autres que la première?

C'est une question que tu dois te poser avant de M'assigner le rôle d'un Dieu qui condamne.

La réponse directe à ta question, c'est oui, tu peux faire ce que tu veux sans peur d'être châtié. Il peut t'être utile, toutefois, d'avoir conscience des conséquences.

Les conséquences sont des résultats. Des aboutissements naturels. Ce ne sont ni des châtiments, ni des punitions. Les aboutissements ne sont rien d'autre que le résultat de l'application naturelle de lois naturelles. Ils sont ce qui se produit, de façon assez prévisible, à la suite de ce qui s'est produit.

Toute vie physique fonctionne en accord avec des lois naturelles. Dès que tu te rappelles ces lois et que tu les appliques, tu maîtrises la vie au niveau physique.

Ce qui te semble être une punition (ou ce que tu appellerais le mal ou la malchance) n'est que l'affirmation d'une loi naturelle.

Alors, si j'arrivais à connaître ces lois et à m'y soumettre, je n'aurais plus un seul instant de difficulté? C'est bien ce que tu me dis?

Tu ne ferais jamais l'expérience de ton Soi en "difficulté", comme tu dis. Aucune situation de vie ne t'apparaîtrait comme un problème. Tu n'aborderais aucune situation avec agitation. Tu mettrais fin à toute inquiétude, à tout doute, à toute peur. Tu vivrais comme tu imagines Adam et Êve : non pas comme des esprits désincarnés dans domaine de l'absolu, mais comme des esprits incarnés dans le domaine du relatif. Cependant, tu aurais toute la liberté, toute la joie, toute la paix et toute la sagesse, l'intelligence et le pouvoir de l'Esprit que tu es. Tu serais un être pleinement accompli.

Voilà le but de ton âme s'accomplir pleinement pendant qu'elle est dans le corps; devenir l'incarnation de tout ce qu'elle est vraiment.

Tel est Mon plan à ton égard. Tel est Mon idéal : M'accomplir à travers toi, afin que le concept se change en expérience, que Je puisse connaître mon Soi de façon expérientielle.

Les Lois de l'univers sont des lois que J'ai établies. Ce sont des lois parfaites, qui engendrent un fonctionnement parfait du plan physique.

As-tu jamais vu une chose plus parfaite qu'un flocon de neige? Sa complexité, sa structure, sa symétrie, sa conformité à lui-même et son originalité par rapport à tout le reste : tout cela est un mystère. Tu t'émerveilles du miracle de cet impressionnant déploiement de la Nature. Mais si Je peux faire cela avec un simple flocon de neige, que puis-Je faire (qu'ai-Je fait), selon toi, avec l'univers?

Si tu voyais sa symétrie, la perfection de son dessin (du plus grand corps jusqu'à la plus petite particule), tu ne pourrais en saisir toute la vérité dans ta réalité. Même maintenant que tu en saisis des parcelles, tu ne peux encore en imaginer ni en comprendre les implications. Mais tu sais qu'il y a des implications, beaucoup plus complexes et beaucoup plus extraordinaires que ta compréhension actuelle ne peut en saisir. Ton Shakespeare l'a exprimé d'une façon magnifique : Il y a plus de choses au Ciel et sur la Terre, Horatio, que n'en ont rêvé tes philosophes.

Alors, comment puis-je connaître ces lois? Comment puis-je les apprendre?

Il ne s'agit pas d'apprendre, mais de se souvenir.

Comment puis-je m'en souvenir?

Commence par faire le calme. Apaise le monde extérieur, afin que le monde intérieur puisse t'apporter la vision. Cette vision intérieure, voilà ce que tu cherches, mais tu ne pourras l'avoir si tu te préoccupes aussi profondément de ta réalité extérieure. Par conséquent, cherche autant que possible à entrer en toi-même. Et dans les moments où tu n'es pas tourné vers l'intérieur, viens de l'intérieur dans tes relations avec le monde extérieur. Rappelle-toi cet axiome :

Si tu ne vas pas à l'intérieur, tu vas en manque vers l'extérieur.

Répète-le à la première personne pour le rendre plus personnel :
 
 

Si je ne vais pas vers l'intérieur,
je vais en manque vers l'extérieur.








Tu as passé ta vie tourné vers l'extérieur. Mais tu n'as pas à le faire et tu n'avais pas à le faire.

Il n'y a rien que tu ne puisses être, il n'y a rien que tu ne puisses faire. Il n'y a rien que tu ne puisses avoir.

Cela ressemble à de belles promesses.

Quel autre genre de promesses t'attends-tu à recevoir de Dieu? Me croirais-tu si Je te promettais moins que cela?

Depuis des milliers d'années, les gens n'ont pas cru les promesses de Dieu, pour la raison la plus extraordinaire : elles étaient trop belles pour être vraies. Vous avez donc choisi une moins belle promesse, un amour moindre. Car la plus grande promesse de Dieu provient du plus grand amour. Mais tout comme tu ne peux concevoir de parfait amour, tu ne peux concevoir de promesse parfaite. Ni de personne parfaite. Par conséquent, tu ne peux même croire en ton Soi.

Faute de comprendre cela, on n'arrive pas à croire en Dieu. Car croire en Dieu, c'est croire au plus grand cadeau de Dieu (l'amour inconditionnel) et à la plus grande promesse de Dieu (un potentiel illimité).



11/03/2007
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