Namasté: j'accepte ton humanité et la mienne. Je salue aussi la divinité qui se trouve en chacun de nous. J'accepte notre égalité spirituelle absolue en tant qu'êtres. J'accepte également que nous oubliions qui nous sommes.

Je célèbre le fait que nous nous éveillions ensemble et suis conscient qu'en luttant contre nos peurs, nous nous assouplissons ensemble.

Je prends acte à la fois de l'absolu et du relatif, car tous deux sont présents ici. La douce voix de Dieu et les cris passionnés de l'enfant blessé se mélangent ici, dans ce mental, dans ce monde. La joie et la tristesse s'entremêlent. La force et les larmes, la beauté et la trahison, le silence et la cacophonie s'interpénètrent.

C'est un monde simple, où l'on s'inspire, où l'on expire, où l'on s'approche du divin et s'en éloigne. Et c'est aussi un monde complexe dans la quasi infinie variété de ses formes.

Chaque moi est la présence universelle, mais doit pourtant approcher Dieu de la façon unique qui lui est propre. Au sein du Tout, les paradoxes abondent.

C'est ici que nous demeurons ensemble, mon frère et ma sœur, ici dans le silence, chacun de nous avec le propre rythme unique de son cœur, sa propre danse, ses propres demandes d'amour et de vérité.

Pourtant, malgré la division en corps, malgré la fragmentation du mental, un seul cœur s'ouvre ici. Ce cœur inclut le mien, le vôtre et celui de tous les êtres qui ont jamais existé dans l'espace temps. Ce cœur appartient à Dieu. Son cœur patient. Sa bénédicition infinie sur nous.

Le vœu que je fais pour vous est simple: puissiez-vous trouver ce cœur dans votre cœur. Puissiez-vous trouver votre voix dans ce silence. Puissiez-vous vous éveiller à la réalité de qui vous êtes.

Namasté!

Paul Ferrini
"L'Évangile selon Jésus - Un nouveau testament pour notre époque"/Le Silence du Cœur page 244)

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